Nos démocraties libérales et représentatives sont défiées par les mouvements populistes. Ceux-ci sont divers, il y en a de droite, de gauche, des populismes régionalistes ou encore de chefs d’entreprise. Ils ont des désaccords entre eux parce qu’ils ne partagent pas tous la même conception du peuple et de la nation, parce qu’ils ne disposent pas des mêmes bases sociologiques, des mêmes formes d’organisation, ou encore parce qu’ils ont des divergences de fond entre eux sur des questions essentielles comme les intérêts de leurs nations respectives qu’ils veulent défendre, l’économie ou les questions de société. Mais ils ont des points communs. Ils considèrent qu’il existe une opposition essentielle entre le peuple, qu’ils prétendent incarner, qui serait uni et vertueux, et une classe dirigeante supposée homogène, accusée de comploter en permanence contre le peuple.
Marc Lazar au JDE : « La peuplecratie, c’est l’idée que la souveraineté du peuple est sans limites ».
Marc Lazar répond aux questions du JDE. Professeur d’Histoire et de sociologie politique, il est le directeur du Centre d’Histoire de Sciences Po. Il vient de publier avec Ilvo Diamanti, Peuplecratie. La métamorphose de nos démocraties, Gallimard.
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